21 juillet 2010

7月20日 le mardi 20 juillet 2010 通関業者他 agences en douane, etc

Le 20 juillet 2010, mardi
快晴。

朝、お湯を沸かし頭を洗い身体を拭いた。この家の湯沸かし器は諦めた。足も洗った。清潔になったようで気持ちがいい。

割と忙しい一日になった。
通関業者をまわってみたのである。僕の車を通関したBen Tshimenga(Kenex社)は論外とした。彼は古い体質のマフィアのような通関業者だ。何故あんなのを僕のために選んでくれたのか不可思議である。通関業者は街を歩いていても数多ある。
その中でステータスのある業者はしかし数えるほどしかない。あとは海千山千の乙仲だ。誰それ大臣を知っているとか、困ったときは将軍Xに頼めるとかいった裏技を得意としている業者。今日行ったのは、その手の業者ではなく一流どころを選んだ。
1)Comexas社
  ここには以前コピー機をヨーロッパの通販で買って持込を考えたときに見積もりをとったので担当者を知っていた。とった見積もりが高かったので採用はしなかった。それに不透明な数字が加えられていた。ベルギー系の会社である。
2)Trade Service社
  ここも別件で訪れたことがある。知事モイーズ系の会社。最大手だと自分でいうが内陸輸送は自分ではできない。しかし、運送会社として大手のSabot社やエルメス社を使っているという。要確認。
3)SDV Agetraf社
  数年前にフランスが1953年創立のコンゴ企業Transitra社を買収し改組した。有名なHavasのオーナーでもあるVincent Bolloréの会社だ。Vincent Bolloréはフランスの大統領サルコジの応援団。サルコジがボロレのプライヴェート・ジェットでマルタ島やエジプトに週末旅行をしてスキャンダルになったことがある。
ルブンバシのこの会社は、しかし、活気に満ちていた。自社所有のトラックがある。
以上3社以外に小規模な通関業者2人にも会った。彼らはベン・チメンガと変わらない。使いようによっては便利かもしれないが会社の体をなしていない。

スタビライザーを買った。偉い重い。電圧の変化にPCが耐えられなくなると困る。この国では必需品かもしれない。

夜、マドンナに食事を出したときに、玄関の戸をあけておいた。チコが庭に出たらしい。マドンナに追いかけられて恐怖のどん底。家の中に飛び込んで、僕の部屋の洋箪笥の隙間に、初めてこの家に来たときと同じように潜りこんだ。潜ったはいいが、どうやって這入りこんだかは知らないが、4月末に来たときよりも彼女も大きくなっている。今度は抜けだせなくなって、さぁ大変。

モエロ湖紀行の項(6月29日)で、キルワからドゥビエに向かう途中の町ルコンゾルワの修道会に助けられた乳児ドミニクのことを書いた。
下記の記事によれば、ドミニクと同じ運命にさらされている子供たちが、コンゴRDC、シェラレオーネ、ウガンダ、ナイジェリア、タンザニア等々の国々にいる。95%が男児で、畸形児、未熟児、白子また天才児が悪霊がついている、魔法使いだとして家族から親類縁者から阻害され迫害されているとユニセフが報告している。
それに便乗して米系プロテスタント教会の中でも、悪霊を祓うと称して危険な「治療」を施している例が挙げられている。ローマ教会は、今更そんなことはしない。
犠牲になるのは、いたいけな子供たちである。こうした後進性は打破しなければならない。伝統、大切な民間信仰などといって放置するのは犯罪である。
le martyre des "enfants sorciers"
Accusés de sorcellerie, certains enfants sont torturés pour les délivrer de leur mal supposé

Jeunes orphelins, handicapés, prématurés, albinos mais aussi surdoués sont accusés de sorcellerie dans le Bassin du Congo. Souvent, un pasteur ou un guérisseur les maltraite pour extirper le mal prétendument en eux. Un rapport de l’Unicef tire la sonnette d’alarme.
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Mutilés, brûlés, tués, les enfants accusés de sorcellerie subissent un calvaire. Les jeunes orphelins, handicapés, prématurés, albinos mais aussi surdoués sont les plus touchés par ces croyances qui poussent leurs parents à les chasser du foyer. Le nombre d’enfants accusés de sorcellerie augmente à mesure que faiblit celui des personnes âgées dites sorcières. Ainsi, des milliers d’enfants « sorciers » joncheraient actuellement les rues de Kinshasa et Lubumbashi en République Démocratique du Congo (RDC) et d’Uíge et Luanda au nord de l’Angola, indique un rapport de l’Unicef publié le 12 juillet. Le phénomène concerne le Nigeria, le Libéria et la Sierra Leone, mais il se développe surtout dans le Bassin du Congo [1] et concerne essentiellement les garçons. Selon Emilienne Raoul, ministre des Affaires Sociales, de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Famille en RDC, les filles ne représentent que 5% des accusés.
Les enfants sorciers auraient le pouvoir d’agir à partir du monde invisible d’une manière néfaste sur le monde visible. Ils provoqueraient la diarrhée, le paludisme, la tuberculose ou le sida, et par conséquent la mort de leurs victimes. L’Unicef a interrogé des enfants accusés de sorcellerie. Ainsi, Roger, 10 ans, explique « Maman est partie très loin quand j’étais petit, je ne me souviens plus. Papa était très faible… Sa nouvelle femme me battait et m’accusait d’être un sorcier. Elle disait que je rendais papa malade. Elle m’a chassé. » Les enfants-sorciers sont également accusés d’attirer les malheurs tels que la pauvreté ou le chômage dans le foyer. Les albinos sont quant à eux parfois tués au nom de croyances attribuant des pouvoirs bénéfiques à certaines parties de leurs corps. Leur peau, leur langue, leurs mains, leurs oreilles, leur crâne, leur cœur et leurs organes génitaux sont utilisés dans la fabrication de potions et amulettes porte-bonheur en Tanzanie, au Burundi et en Ouganda.
La guérison passe par la torture
Au nom de Dieu, les pasteurs‐prophètes des églises indépendantes, prophétiques et pentecôtistes luttent contre la sorcellerie. Ils détectent les sorciers grâce à des visions et proposent ensuite de les « délivrer » contre une coquette somme d’argent. « Quand un enfant arrive ici, je vérifie d’abord l’état de son âme, explique la prophétesse Maman Putu, de l’Eglise pentecôtiste Eben Ezer à Kinshasa. Je suis non seulement prophétesse mais aussi visionnaire. Je commence par prier avec l’enfant, ensuite je lui pose quelques questions sur ses rêves, sur sa situation alimentaire. J’ai des repères, je perçois très vite si un enfant est envoûté ou pas. » Le traitement « spirituel » ne peut commencer que lorsque la confession de l’enfant a été extorquée. « Pendant trois jours, on n’a pas eu le droit de manger ni de boire, explique Bruno, accusé de sorcellerie. Le quatrième jour, le prophète a placé nos mains au‐dessus d’un cierge pour nous faire avouer. Alors j’ai reconnu les accusations et les mauvais traitements ont pris fin. » Les pasteurs proposent de délivrer l’enfant par des séances extrêmement violentes. Glodie Mbete, âgé de 11 ans se souvient : « Un pasteur m’a brûlé le corps avec des bougies. Une autre maman prophète m’a couvert le corps de drap rouge. Dans une autre église encore, on m’a versé dans les yeux de la sève tirée d’un arbre. Cela piquait très fort. Le guérisseur avait dit que la sorcellerie était partie. J’avais si mal aux yeux. » Si l’enfant survit à ce traitement « spirituel », il sera stigmatisé comme étant sorcier et rejeté par sa famille.
Certains médecins traditionnels prétendent aussi être capables de combattre les forces occultes du monde invisible. Pour obtenir la confirmation du mal, ils font ingérer de force aux enfants des potions à base de plantes toxiques qui peuvent être administrées dans les yeux ou les oreilles. Ces procédés « thérapeutiques » génèrent des vomissements ou des défécations qui sont interprétés comme la preuve d’une présence sorcière ou comme celle de l’efficacité du traitement. En République centrafricaine où la sorcellerie est définie comme étant une substance dans l’abdomen de l’enfant, le médecin traditionnel découpe le ventre de l’enfant avec un couteau non stérilisé et ampute un petit morceau de son intestin, symbolisant la sorcellerie. Les enfants sont ainsi « nettoyés ».
Devant la multiplication des cas, les ONG se mobilisent contre la marginalisation des enfants, accusant les dirigeants des Églises, les pasteurs et certains médecins traditionnels de maltraitance et cherchent à réinsérer les jeunes victimes. Le Comité pour la protection de l’enfant de la province de Zaïre en Angola cherche ainsi à identifier rapidement les cas d’accusations de sorcellerie et à trouver des solutions de réconciliation. Sur les 423 enfants amenés dans le centre, 380 ont été réintégrés dans leurs familles.
[1] 1Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, Congo Brazzaville, République Démocratique du Congo et Centrafrique

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