31 août 2012

8月31日 南ア、マリカナ鉱山事件の真因は? Pourquoi tant de violence à Marikana?


Le vendredi 31 août 2012
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映画『チェベヤ事件』を撮ったベルギーのティエリ・ミシェル監督にRDCコンゴ入国ビザがおりることになりそうだ。先般のベンギギ大臣(フランス)の圧力が効いた。

RDCコンゴのオリエンタル州の村に隣国中央アフリカ共和国から1800人もの避難民が5月から来ている。国連の難民救済もなかなかいきとどいていないようで、耐乏・窮乏生活を強いられているという。

マリカナ鉱山事件の真因は? 南アのプラチナ採掘鉱山でのストライキにに対する異常といえる警察の反応、34人の犠牲者を出したのは816日だった。しかし、それ以前に二人の警官を含め10人が既に死亡している。従い、44名の犠牲者をこれまで出したということになる。スト実行者やデモ隊にたいして、催涙弾であるとかゴムの弾で応じるのではなく実弾を使用して、警察は「正当防衛」を主張した。それほど警察にとって危険が身に迫っていたのだろうか。
南アが犯罪天国であること、ヨハネスブルグやケイプ・タウンは危険な都市であり、殺人や暴行が日常茶飯事であることはよく知られている。その南アの警察である。統計によれば、2010年、警察によって殺された被疑者、逮捕前に殺されたり、逮捕後の勾留期間中に殺された人は850人にも上るという。警察の暴力体質が先ずあるのではないか。アメリカでは銃による犯罪が多いが、警察も簡単に拳銃を使うようだ。南アはその上をいっているのかもしれない。
南アとしては犯罪の少ない社会にするという政策が必要だ。
RDCコンゴでは大統領の親衛隊ともいうべき共和国防衛隊gardiens de la républiqueがデモ隊に発砲するなどの事件が先の大統領選挙中にあった。けれども警察がそうした暴力事件を起こしたのは「チェベヤ事件」(人権団体の長チェベヤを20106月キンシャサで殺害してしまった)など割合に珍しい。交通警察にいたっては、警官でも銃などの武器を持っていない。
警察の銃弾にばたばたと倒れた鉱夫たち
南ア マリカナ鉱山
 Afrique du Sud: Pourquoi tant de violence à Marikana?
Face à des mineurs poussés à bout, la réplique des policiers a été disproportionnée. Elle doit changer ses méthodes.

Mise à jour du 30 août 2012: La plupart des mineurs grévistes tués le 16 août par la police sud-africaine près de la mine de platine de Marikana (nord) l'ont été de sang-froid, affirme le 30 août le photojournaliste Greg Marinovich, qui a passé quinze jours sur place, sur le site d'information Daily Maverick.

L’acte est si rarissime, choquant et ignoble que l’on a du mal à le croire: le massacre de 34 mineurs grévistes en Afrique du Sud par la police anti-émeute. En plus des 34 tués, la fusillade a également fait près de 80 blessés.

Une scène digne d’un film hollywoodien, qui a plongé la nation Arc-en-ciel ainsi que le reste du monde dans une grande consternation.

Forme de répression d’un autre temps

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces massacres nous rappellent ceux perpétrés sous l’apartheid, cette période sombre de l’Afrique du Sud, qui aura duré près d’un demi-siècle et dont le pays a du mal à faire disparaître les stigmates.

Avait-on besoin de tirer à balles réelles sur ces manifestants? N’y avait-il pas d’autres moyens pour dissuader ces grévistes que de les abattre comme des chiens sous le couvert de la légitime défense?

A la vérité, l’Afrique du Sud n’avait pas besoin d’offrir de telles images macabres au monde.

Pour un pays qui vient de prendre la tête de l’Union africaine (UA) et qui constitue un modèle démocratique sur le continent noir, cela est inacceptable.

Certes, l’Afrique du Sud constitue l’un des pays les plus violents au monde. Certes, deux policiers avaient été tués lors des affrontements entre mineurs, les 10 et 12 août 2012 et dont le bilan faisait état de 10 morts.

La police est trop familière de ce genre d’excès

Mais tout cela ne saurait justifier cette barbarie d’une autre époque. La police aurait pu se servir d’autres moyens dissuasifs tels que les canons à eau, des balles en caoutchouc, etc., pour disperser ces manifestants et non des armes de guerre pour les envoyer ad patres.

Avec un tel passif, quelles leçons la première puissance africaine qui veut jouer un rôle de leadership sur le continent, pourra-t-elle donner aux autres?

A dire vrai, la police sud-africaine a eu la gâchette facile et la main trop lourde. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’elle s’illustre négativement en matière d’opération de maintien d’ordre.

Ce sont plus de 850 personnes qui sont mortes en 2010 lors d’opérations de police ou en détention dans les commissariats. Cette utilisation excessive de la force doit prendre fin.

Car le modèle sécuritaire actuel est anachronique pour une Afrique du Sud très à cheval sur les principes démocratiques.

La responsabilité morale de certains

On a envie de dire que ceux qui demandent d’ailleurs la démission du ministre de la police et du président Jacob Zuma qui a décrété 7 jours de deuil national en mémoire des 44 disparus, parmi lesquels l’ancien leader des jeunes de l’ANC, exclu récemment dudit parti, Julius Malema, n’en font pas trop.

D’autant qu’on ne peut tolérer qu’une police censée veiller sur la sécurité des personnes et de leurs biens, retourne ses armes contre ces dernières au nom des intérêts des multinationales.

La société minière, même si elle promet de prendre en charge les études des orphelins, ne peut nier sa part de responsabilité dans cette tuerie, ne serait-ce que morale.

Si elle avait accepté d’améliorer les conditions de vie des travailleurs dont certains n’arrivaient pas à scolariser leurs enfants, on n’en serait pas là.

Et la platine de sang ou du moins, la mine de la mort, ne s’en porterait certainement pas plus mal.
Dabadi Zoumbara (Le Pays)

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