20 décembre 2012

12月19日 国際刑事裁判所(ハーグ)で初の無罪判決 RDC: faute de preuves, la CPI acquitte l'ex-milicien Mathieu Ngudjolo Chui


Le mercredi 19 décembre 2012
晴れ。7時、24℃、72.5%10時、曇りのち時々雨。

キプシ学院Institut Kipushiが文化祭を学校の隣の国営鉱山ジェカミン社の講堂をかりて開催した。土曜日の演劇コンクールで優秀な成績を収めた同学院だったので興味を引かれて見に行った。入場料1500フラン(150円)。寸劇あり、ダンスあり、歌唱ありとバラエティに富んではいたが、音も照明も悪く廃墟の中での文化祭に思えてちょっと憐れだった。歌は殆どがラップ、ダンスもディスコでこれがグローバリスムなのだろう。パパ・ウェンバやコフィ・オロミデの時代ではないのだ。歌手やダンサーに観客が舞台に上がってお金を渡す姿が見られた。日本でも芝居小屋で投げ銭などをするが趣旨は同じである。しかし、子供たちの演技にお金が結びつくのはいかがなものだろう。
こうした文化行事ができるキプシやルブンバシは、子供たちが兵隊としてリクルートされることで国際的にも問題になっているコンゴ東部のオリエンタル州や南北キヴ州から物理的にも精神的にも幸いなことに遠いと思った。
観劇の途中でキプシ学院の校長がきて、校舎をみてくれというのでついていったが、増設中の校舎の資金難を訴えられた。「日本カタンガ協会」としては、会長夫人のマリ・ジャンヌの関連するフォステム小中学校でもまだまだ中学の校舎が完成していないのに他の学校の面倒まで見ることはできない。
ダンスといってもディスコ・ダンスだが、
舞台でダンスに興じるキプシ学院の生徒たち

南アの与党大会が開かれているが、現職大統領のズマ氏(70)が党首として次の5年を担うことになった。これより先、メディアの記事によってはズマ氏続投が怪しまれたが、それは単なる期待記事に過ぎなかったようだ。

国際刑事裁判所で裁判が行われていたRDCコンゴ人ングジョロ=チュイ氏が証拠不十分で無罪となった。国際刑事裁判所で無罪判決が出たのは初めてのケースである。同氏は2003年の内戦でボゴロ村住民虐殺事件の責任を問われていた。非人道的戦争犯罪である。200名以上の村民が犠牲にあった。裁判所における証人の信憑性に疑いがもたれたのだ。検察側は上訴の予定なので、直ぐに釈放されるかどうかは疑問ではある。裁判なのだから無罪ということがないとはいえない。しかし、通常の窃盗犯や殺人犯の裁判ではなく、戦争犯罪者にあっては、誤認逮捕ではないということならば、有罪が立証できないとは考え難いのではないか。
おおよそングジョロの集団FNI(統合ナショナリスト戦線)を初め反政府軍などといっているが、実態は武装強盗集団である。同じ国際刑事裁判所で14年の刑を言渡されたルバンガThomas LubangaUPC(コンゴ愛国同盟)はFNIと敵対していたが、実態は同じ武装強盗集団である。いいかえれば「ごろつき集団」といって差し支えない。そういう認識を持たず、主義主張が異なるとか哲学が違うとかいったための集団の闘争と誤解するとコンゴ紛争の中味が見えてこない。M23にしたって同じことである。ルワンダの傀儡、ルワンダの手先という一面もあろうが、実は「暴力団」にすぎない。その暴力団を取り締まるべき国軍がRDCコンゴの場合、「暴力団」と五十歩百歩なのは遺憾である。
無罪となったングジョロ被告だが
RDCに帰れば政府や被害村民から訴追かリンチをうけかねない。
どこかに亡命するのだろうか。
RDC: faute de preuves, la CPI acquitte l'ex-milicien Mathieu Ngudjolo Chui
Slate Afrique avec l'AFP

La Cour pénale internationale a acquitté mardi l'ancien chef de milice congolais Mathieu Ngudjolo Chui de crimes contre l'humanité et crimes de guerre, l'accusation n'ayant pu prouver qu'il avait dirigé l'attaque en 2003 d'un village de République démocratique du Congo ayant fait plus 200 morts, mais le procureur compte interjeter appel.

Les juges n'ont pas pu conclure, au vu de l’ensemble des éléments de preuves figurant au dossier, que "l'accusé était le chef des combattants Lendu ayant participé à l’attaque de Bogoro le 24 février 2003", dans le nord-est de la RDC, a déclaré le juge Bruno Cotte à La Haye, siège de la CPI.

Les trois témoins clés de l'accusation n'étaient pas crédibles et leurs déclarations ont une "très faible valeur probante", a notamment soutenu Bruno Cotte.

Les juges ont ordonné la libération de Mathieu Ngudjolo Chui malgré une demande de maintien en détention de la part du bureau du procureur, qui souhaite faire appel, de l'acquittement et de la remise en liberté. Si ce dernier est accepté, M. Ngudjolo, 42 ans, pourrait rester détenu jusqu'à la conclusion du procès en appel.

"Mathieu se sent très bien, il est très soulagé", a déclaré son avocat, Jean-Pierre Kilenda, à des journalistes : "il a vécu un traumatisme carcéral de plus de quatre ans, privé de sa famille, privé de ses amis, privé de tout le monde : la prison ce n'est pas un bel endroit".

"Il a été libéré, en principe il doit rentrer au pays mais nous n'avons pas encore abordé le sujet avec lui", a assuré M. Kilenda, soulignant que le domicile de M. Ngudjolo était Bunia, dans l'est du Congo.

M. Ngudjolo pourrait néanmoins rester encore un certain temps au centre de détention de la CPI, le temps que les dispositions pour sa libération soient prises, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la Cour Fadi el-Abdallah.

"Il doit maintenant dire dans quel Etat il préfère être remis en liberté : soit dans un Etat qui l'accepte, soit dans son Etat d'origine, la RDC, qui a l'obligation de l'accepter", a-t-il précisé, soulignant que le greffe de la CPI était déjà en train de prendre contact avec plusieurs pays.

Selon Me Kilenda, des mesures de protection doivent néanmoins être prises, M. Ngudjolo Chui ayant mis en cause le gouvernement congolais dans l'attaque de Bogoro. "Le risque peut venir de tout le monde au Congo", a-t-il soutenu.

"Le gouvernement (de RDC) ne peut que prendre acte d'une décision de justice. Nous n'avons pas à commenter dans un sens ou dans un autre", a réagi très sobrement Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, à Kinshasa.

C'est le premier acquittement prononcé par la Cour, qui n'avait à ce jour mené qu'un seul procès à terme, celui du chef de l'Union des patriotes congolais (UPC) de Thomas Lubanga, une milice ennemie de celle de Mathieu Ngudjolo Chui. M. Lubanga avait été condamné à 14 ans de prison.

Ancien dirigeant présumé du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI), une milice congolaise, Mathieu Ngudjolo était accusé d'avoir voulu "effacer totalement" la population du village de Bogoro, dans la région de l'Ituri.

Selon l'accusation, des combattants des ethnies Lendu et Ngiti du FNI, avec des hommes de la Force de résistance patriotique en Ituri (FRPI), une autre milice, avaient attaqué le village, tuant plus de 200 personnes.

Au centre de Bogoro, village de l'ethnie Hema, se trouvait un camp de l'UPC, mais selon l'accusation, l'attaque visait également les civils.

Les assaillants avaient selon l'accusation "utilisé des enfants soldats et tué plus de 200 civils en quelques heures, ils ont violé des femmes, des filles et des femmes âgées".

Les juges ont soutenus qu'ils ne pouvaient "exclure que l'accusé ait été lors des faits l'un des commandants ayant occupé une place militaire importante" mais les preuves rassemblées par l'accusation, ont-ils ajouté, n'étaient pas en mesure de l'établir.

Le verdict de mardi "prive les victimes de Bogoro du sentiment de justice", a regretté devant l'AFP Géraldine Mattioli-Zeltner, du programme Justice Internationale de l'ONG Human Rights Watch.

Eric Witte, expert en droit international à l'ONG Open Society Justice Initiative, a assuré que cet acquittement envoyait "un signal inquiétant" sur la qualité des enquêtes menées par l'accusation.

Les affrontements inter-ethniques entre milices qui se disputaient les terres de cette région riche en ressources naturelles, dont l'or ou le pétrole, avaient débuté en 1999 et ont, selon l'accusation, "dévasté" la zone. Selon les ONG, ces violences ont fait plus de 60.000 morts.

Le procès de M. Ngudjolo s'était tenu en commun avec celui d'un chef de milice présumé des FRPI, son allié à Bogoro, mais les affaires avaient été disjointes en novembre et le jugement contre cet autre chef de milice sera rendu en 2013.

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