23 juillet 2013

7月23日 RDCコンゴ赤道州:放置される森林伐採 RDC : la forêt équatoriale maltraitée

Le mardi 23 juillet 2013
7時半、快晴、18℃、42.5%

北キヴ州でウガンダ系反政府軍ADFと国軍の交戦をさけてウガンダに逃げていたRDCコンゴの難民のうち3/4が帰国したようである。3万人が非難したとか55000人だとか国連や赤十字が云っていた難民である。ま、長期難民とならないでよかった。

キンシャサで20日(土)に始まった「国際」見本市Fikin、会場の占有率が50%に満たないようだ。会場費が高すぎるらしい。しかし、それだけではなさそうだと僕は思う。RDCコンゴの市場開放、行政手続きの簡素化、政治腐敗の一掃などなどビジネス環境を整えなければ企業は来ない。マタタ首相の尽力でよい方向に進んでいるかに見えるがまだ各国の企業を納得させるには時間が必要ということか。

RDCコンゴの資源は鉱物だけではない。コンゴ盆地はアマゾンと並ぶ大森林地帯である。熱帯森林、ジャングル地帯だ。とくに赤道州(Equateur、州都ムバンダカMabndaka)はコンゴ河に沿って広大な森林地帯になっている。熱帯森林の木々が今切り倒されている。先ずは伐採し易い都会の近く、またコンゴ河の両岸が犠牲になっている。伐採業者(国内外の企業)および個人の伐採が振興している。個人の伐採といっても、数千人単位である。鉱山開発も機械を使わない個人採掘expolitation artisanaleがあるが、これは国が場所を指定して個人に開放している。一種の失業対策でもある。しかし、森林伐採の個人は規制されていないようだ。無秩序に伐採が進んでいる。500haが脅かされている。
RDCコンゴには立派な「森林法」がある。法典は揃っている。森林法52条では伐採したものに植林の義務を課している。植林を実際にしなくてもいいらしい。つまり植林に使用されるべき費用を税として当局(FFN、国立森林基金)に収めれば足りる。ところが、FFNに植林の実績がない。NPOなど監視団体がクレームしているが金がどこに行ってしまったのか皆目分からない。
国際NPOなどの努力でムバンダカ市の周辺で植林がなされている。大海の一滴に違いないが、大切な一歩でもある。何しろ、ベルギーの植民地時代に植林された記録があるが、独立してから50年、赤道州では植林したことがないという人もいる。
赤道州の密林
日本政府はODAの一つとして、RDCコンゴ政府に熱帯森林保護のための資金援助をしている。たとえば2010619日号のブログで書いたように政府援助として1000万ドル以上を出している。
この金もどう使われたのだろうか。日本政府の場合、近年は出した金のトレースをしているようだ。役所や下部団体で金が消えてしまわないように監視していると聞く。しかし、、、。

RDC : la forêt équatoriale maltraitée
RD CONGO 19-07-2013 (オカピ放送)

Malgré les engagements des exploitants forestiers, à l'Equateur, des millions d'hectares de forêts détruits ne sont pas reconstitués. Habitants, services de l'environnement et société civile haussent le ton pour que les fonds perçus par l'État congolais servent réellement à reboiser.
En finalement peu de temps, le paysage a radicalement changé. De la forêt dense équatoriale avec ses gros arbres dont certains trônaient à près de 40 mètres de haut et de ses lianes en tous genres qui bordaient jadis le petit village d'Ekele, à une trentaine de kilomètres en aval de Mbandaka, sur la rive droite du fleuve Congo, il ne reste, dix ans après, qu'une grande clairière parsemée de souches d'arbres blanchies par le soleil, des parasoliers et autres petits arbustes. La luxuriante végétation a été dévastée par des exploitants forestiers et des fabricants de braise. Ce spectacle désolant est familier dans plusieurs coins et recoins de la province de l’Equateur où d'immenses étendues de forêts ont du mal à retrouver leur exubérance d'antan.
伐採は植林と一体だが、
伐採後、どんな木を植えるかも問題になる
Qui déboise reboise
Coordinateur de Service de réinvention, d'accompagnement et de réinsertion sociale, une ONG qui s'occupe de la protection de l'écosystème aquatique et forestier, Antoine Efeko, affirme qu’une vingtaine de sociétés industrielles appartenant à des expatriés et des milliers d’exploitants artisanaux Congolais œuvrent dans le domaine du bois à l'Equateur. La superficie totale exploitée et déclarée par les premières citées s'élève à ce jour à plus de 5 millions d’hectares, couvrant 32 titres d’exploitation répartis dans 13 territoires. Concernant les exploitants artisanaux, "l'étendue de leurs dégâts n'est ni connue, ni maîtrisée". Après les avoir exploitées, les uns et les autres abandonnent ces immenses étendues à leur triste sort et aux aléas de la nature.
Pour atténuer cette dégradation, le Code forestier congolais recommande le reboisement comme palliatif. Ce texte réglemente la gestion des écosystèmes en RDC et instaure le régime applicable à la conservation, à l’exploitation et à la mise en valeur des ressources forestières sur l’ensemble du pays. Le Code stipule notamment (article 52) que "tout déboisement doit être compensé par un reboisement équivalent, en qualité et en superficie, au couvert forestier initial réalisé par l'auteur du déboisement ou à ses frais".
Mais, selon la Coordination provinciale de l'Environnement, le reboisement n'est pas du tout effectif à l'Equateur, malgré l'existence dans la province d'un bureau de reboisement. A en croire Ekolo, agent de l'Environnement en retraite, pas un seul mètre carré de forêt n'aurait été reboisé à l'Equateur. Le dernier en date remonte, selon lui, à l'époque coloniale sur les sites de Lukolela et Lolanga.

Efforts des ONG
Antoine Efeko, lui, ne comprend pas pourquoi ça ne bouge pas alors que les exploitants forestiers continuent de s’acquitter de leurs taxes de déboisement à l’Etat et qu’il existe un bureau du Fonds forestier national (FFN) qui a, entre autres missions, de financer les projets de reboisement. La loi veut que les exploitants forestiers payent la taxe de reboisement tandis que l'État s'occupe de l'exécution des travaux. "C'est la raison même de notre combat à travers le forum de gouvernance, déclare-t-il. Nous multiplions les plaidoyers afin que cet argent puisse réellement servir au reboisement..."
Une soixantaine d'hectares ont néanmoins été reboisés par des structures de la société civile avec l'appui du Pnud et du Fonds pour l'environnement mondial (FEM) à Ingende et dans l'hinterland de Mbandaka. Des arbres fruitiers, le "Wenge", le "Sipo" et des arbres à chenilles ont été plantés. "Certes, c'est insignifiant par rapport à l'ampleur du désastre, mais c'est quand même un début...", se félicitent des ONG locales. D’après elles, l’absence de reboisement expose les forêts de l'Equateur, une des principales pourvoyeuses d’oxygène de la planète, à des risques de dégradation avec des conséquences sur l’homme et son environnement. C’est ainsi que s’y observe la disparition de certaines espèces animales et végétales, le tarissement de cours d'eau, la multiplication des érosions, la baisse de la production agricole, la perturbation du cycle saisonnier, etc. Dans certaines contrées, ces effets se font sentir avec acuité. Des villageois affirment par exemple que les chenilles ne se ramassent plus en grande quantité comme autrefois, car les arbres qui leur servaient de lieu de reproduction ont été décimés par des exploitants forestiers. Au village Ekele, l'érosion des rives dénudées du fleuve Congo s'accentue au fil des ans, menaçant dangereusement les habitations.

Mathieu Mokolo

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