05 septembre 2013

9月5日 RDCコンゴのインド人(2/2) les indiens en RD Congo (2/2)

Le jeudi 5 septembre 2013
6時、快晴、23℃、40%

袋をかぶせるために切り落としたバナナを保存しておいたが、一本が黄色く色づいたので食してみた。家でできたバナナを初めて食べたわけだ。ちょっと酸味があった。

去年咲いた朝顔の種、5月に家にみえたTさんにサイゴンから買ってきていただいた花の種などを花壇に、裏庭には長ネギなど野菜の種を蒔いた。朝顔は芽がでれば、毎年花を咲かせることができる。楽しみだ。

裏庭にプラスティッ製40Lの水槽がある。これにホースで夕方水を満たした。今朝見ると水がない。穴でも開いているのかと見たがなにもない。はたと気がついた。サイフォンの原理だった。水槽の水が全部外に吐き出されたのだ。なるほど。こうやって灌漑をするのか。

RDCコンゴのカビラ大統領が「全国民討議」を呼びかけ、本来は昨日水曜日から始まるはずだった「討議」は土曜日に持ち越した。理由はカビラがカンパラの和平会議に出席するため。「討議」に反対していた野党の足並みは各党内部でもそろっていない。最大野党UDPSも上院議長の説得で2/3が「討議」に参加の意向。しかし、噂によれば、議長の説得とは出席者には「ご褒美」がでるというものである。主義主張よりも「ゲンナマ」には勝てないのがここの現実であろう。

ザンビアにとって名誉なことではないが、ムワンバGeoffrey Bwalya Mwamba国防大臣が「妻を殴るのは愛している証拠だ」と公言した。しかもジェンダー問題を活動のテーマの一つとしている「Brothers for Life」運動の集まりでご丁寧に上記の発言をしたのである。勿論「Brothers for Life」運動の重要な支援パートナーである南アのJohns Hopkins Health and Education (JHHESA)などから猛反発をくらった。大臣辞任要求なども世論にあったが、「文化」の違いだからと大臣発言を甘受する女性がいたりして、大臣は自分の発言の反響を意に介していないようだ。
RDCコンゴでもこの隣国ザンビア同様、女性の地位は極めて低い。女性大臣もいるし、女性の社会進出は都会でこそ当たり前だが、一歩地方にでれば、女性は教育さえまともに受けさせてもらえない。女性への暴力は日常茶飯事になってしまうのである。

RDCコンゴのインド人(2/2
インド人はスーパー・マーケット部門でも強みを発揮している。キンシャサのKin MartKin MarchéRegal (Sanzi)GG Market (ショッピング・センタKin Mazières)S&Kなど、またルブンバシのJambo Mart Liberty (Ma Maison)などをあげることができる。勿論スーパー以外に数多のインド系小売商店がある。それだけではなく、旅行代理店、航空貨物取扱店、航空業、通関業、倉庫業もある。
ホテル業界ではマンジ・ファミリーのロワイヤルのような高級ホテルから小規模はホテルまでさまざまである。

薬はインドがジェネリックを得意とするが、インドの子会社ZenufaグループやMaison VertePrince Pharma (groupe Sanzi)がある。

化学や化粧品のMarsavcoDove Cosmetics、トタン板のSolgakin、鉄筋のSotrafer、包装のTissakin de Syed Husain Irfan、またボトリングのSwista、さらにはRawjiグループはパキスタンの大企業Lucky Cementと組んでバ・コンゴ州 でセメント工場Nyumba Ya Akiba (NYA)を建設した。

RDCコンゴの地下資源開発にも進出している。
その雄がShalinaグループで子会社SocomexおよびChemafを通して銅とコバルトの採掘ならびに精錬をしている。Chemafは硫酸工場も建てた。
銅精錬工場をルブンバシに持つSomikaも成長してきている。そこでは粗銅15000トン、コバルト3500トンを製造するにいたっている。Somikaの子会社MMRはレアメタルの錫石(カシテライト)やコルタンの鉱山を所有してる。

インド本土のRubamingグループは亜鉛鉱山、Jindalグループはダイヤモンド鉱山に進出した。

最近の成長セクターは建設・不動産部門である。RawjiファミリーやManjiファミリーが進出、そこにJagtaniグループ、Sanziグループも参入してきた。Sanziグループはキンシャサのゴンベ区にオフィス・タワーおよび住宅タワーを建設中である。

インド人の強さ、成功の鍵は100年培ってきたインド・コネクションとでも呼べようか、彼らのファイナスを含めた総合力である。インド人のビジネスはこれからも成長が期待される。
 
ロージ・グループの総帥
Mazar Rawji氏
祖父Merali Rawji氏がコンゴに来たのは1908年
いまやアンゴラ、ベルギー、中国、ドバイ、
ドイツ、インド、ナイジェリア、南アにもオフィスがある
留学していた日本にはない!
Supermarchés, hôtellerie et industrie pharmaceutique

Avec les Libanais, les Indiens contrôlent, en outre, la plupart des supermarchés et des supérettes. Leurs enseignes ? Kin Mart, Kin Marché, Regal (Sanzi), GG Market (centre commercial Kin Mazières), S&K et autres à Kinshasa, Jambo Mart et Liberty (Ma Maison) à Lubumbashi. Sans compter les innombrables petites boutiques qu’ils tiennent un peu partout. Ils sont également présents dans les services (agences de voyages et de tourisme Jeffery Travel et Satguru), dans le fret aérien, avec Services Air, créé en 2003 par Harish Jagtan dont l’aventure dans le transport de passagers, via sa compagnie Stella Airways, a toutefois tourné court. Ou encore dans les prestations passage à l’aéroport assurées par Asem (Rashid Patel), la gestion d’entrepôts et le dédouanement (Pacific Trading à Kasumbalesa). Autre secteur prisé, l’hôtellerie. De rares hôtels de grand standing comme le Royal (famille Manji), mais une foule de petits établissements hôteliers sinon construits mais du moins gérés par des Indiens.

Dans la filière pharmaceutique, les Indiens dament le pion aux rares fabricants et importateurs congolais et chinois. Et pour cause. L’Inde, d’où ils importent leurs produits, est devenue le grand producteur mondial de génériques. Parmi les leaders de la filière, on peut citer Zenufa Laboratoires et Zenith Pharmaceuticals du groupe Zenufa, très implanté en Afrique et qui possède une usine de fabrication de génériques à Puna (État du Maharashtra) en Inde, ainsi que Maison Verte et Prince Pharma (groupe Sanzi).

On retrouve les Indiens dans la petite industrie chimique et cosmétique (Marsavco, Dove Cosmetics), la fabrication de tôles (Solgakin), de barres de fer (Sotrafer), d’emballages (Tissakin de Syed Husain Irfan) et l’embouteillage d’eau minérale (Swista). Le groupe Rawji, pour sa part, s’est lancé, en partenariat avec le géant pakistanais Lucky Cement, dans la fabrication de ciment. La cimenterie, Nyumba Ya Akiba (NYA), est située dans la province du Bas-Congo.

Cap sur le secteur minier

De plus en plus d’Indiens investissent par ailleurs dans le secteur minier congolais (exploration et exploitation). Le groupe Shalina y est présent avec Socomex Congo et Chemical of Africa (Chemaf). Outre un gisement de cuivre et de cobalt à Ruashi, dans le Katanga, Chemaf, filiale à 99,98 % de Shalina Resources créée en 2001, compte une usine de raffinage de cuivre et une unité de fabrication d’acide sulfurique.

Le secteur attire aussi des Indiens établis en Afrique, au Moyen-Orient, en Inde ou au Canada. Parmi ces derniers figure la Société minière du Katanga (Somika), fondée en 2001 par Chetan Chug, devenue, au fil des ans, un groupe éponyme, composé de filiales et de joint-ventures. Somika possède une usine de traitement à Lubumbashi, dont la production d’environ 15’000 tonnes de cathodes de cuivre, 3’500 tonnes de cobalt métal, et de concentrés est alimentée par les gisements de cuivre et de cobalt de la Société de développement industriel et minier du Katanga, une joint-venture entre Somika (70 %) et Sodimico, et de Kisanfu Mining (Kimin), un partenariat entre Somika et la Gécamines - une ex-entreprise publique devenue une société commerciale à capitaux publics -, qui exploite un gisement de cuivre et de cobalt à Kolwezi. Mineral Mining Resources (MMR), filiale de Somika, dont le siège est à Kalemie (district du Tanganyika), est, pour sa part, actionnaire de la Société d’Exploitation de la Cassitérite au Katanga (Secakat), un partenariat créé en 2010 avec la Gécamines pour l’exploitation des réserves de cassitérite de la Luena, dans le nord du Katanga. MMR compte également plusieurs carrières dont l’exploitation est assurée par des creuseurs. En 2010, la signature, avec le Ministère provincial des Mines et des Affaires Foncières, d’un contrat d’encadrement de trois coopératives d’exploitants artisanaux, lui a permis, en effet, d’acquérir le monopole d’achat de la cassitérite et du coltan, sur les sites de Kisengo, Mai Baridi, Katonge et Lunda, en échange de son engagement à fournir un appui technique et des services sociaux aux exploitants et à renforcer la traçabilité des minerais. À Mitwaba (Haut Katanga) et à Manono (Tanganyika), MMR n’en est qu’au stade de l’exploration. Somika compte également un comptoir, Afromet, qui commercialise de la cassitérite dans le Nord Kivu.

Le groupe s’est par ailleurs diversifié dans l’agro-industrie, avec Terra qui produit du maïs et la minoterie African Milling Company Congo, au Katanga. Il intervient aussi dans la construction, avec TechnoConstruct, une entreprise qui fabrique des maisons et de petits immeubles en préfabriqué. Et dans la sous-traitance minière, via quatre de ses filiales : Sotrafer qui fabrique des barres de fer et produit de l’oxygène et de l’acétylène, Solutions for Africa qui fore des puits, Mining Engineery Services (MES), spécialisée dans la fourniture de solutions d’ingénierie et d’usines clé en main et Mining Chemical Suppliers (MCS) qui fournit des produits chimiques.

Établi à Vadodara (État du Gujarat) en Inde, le groupe Rubamin, l’un des leaders indiens de la transformation et de l’exportation d’oxyde de zinc, dirigé par Atul Dalmia, est présent en RDC via deux filiales : Rubaco, fondée en 2004, qui opère dans la recherche et l’exploitation minières à Likasi (Katanga) et Rubamin RDC, dont l’activité est tournée vers la pyrométallurgie à Lubumbashi.

Quant au groupe Jindal Steel & Power Ltd (JSPL), spécialisé dans les mines, l’électricité, le pétrole et la construction d’infrastructures, et très présent en Afrique, il compte deux filiales en RDC où il s’est implanté en 2005 : Jindal Minerals & Metals Africa Congo et Jindal RDC, partenaire de Kasaï Sud Diamant (KSD), aux côtés de New Terra –Z.

L’immobilier, un nouveau créneau

Les Indiens ne pouvaient pas passer à côté d’un créneau en plein essor, la promotion et la gestion immobilières, où opèrent notamment les familles Rawji (Parkland) et Manji (Grandes Constructions du Congo, Building Bloc et Simkha). Ainsi que les hommes d’affaires Harish Jagtani et Sajid Umedali Dhrolia (groupe Sanzi) associés dans Modern Construction Congo, qui a entrepris la construction de deux tours à la Gombe en bordure du fleuve Congo, dont l’une abritera un hôtel et l’autre des bureaux et des boutiques.


Tour porte à croire que les Indiens renforceront leurs positions en RDC, malgré une concurrence de plus en plus forte. Les clés de leur succès ? Une conjugaison de facteurs : leur savoir-faire, la présence ancienne de la communauté en RDC, qui a su constituer un vaste réseautage, facilite l’insertion du nouvel arrivant et fonctionne comme une source de financement, de main-d’œuvre, d’approvisionnement, d’information et de conseils, voire de marchés, les liens établis avec des entrepreneurs d’Inde et de la diaspora, qui sont les fournisseurs, le soutien des banques et du gouvernement indiens ainsi que l’accès facile au territoire congolais et à son énorme potentiel. |Muriel Devey (AEM)

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