14 octobre 2013

10月14日 フランス外務大臣バンギに飛ぶ Visite de Fabius en Centrafrique

Le lundi 14 octobre 2013
6時、快晴、25℃、55%。

昨夜煮て台所に置いておいた大豆が腐敗してしまった。中にコンブが入っていたことと勿論夜間気温があまり下がらないためだろう。捨てるより仕方がない。冷蔵庫に入れておけばよかったのだが。

鶏糞を撒いた場所の芝の生育がいい。鶏糞には木屑が混じっている。これを芝が生えない場所に撒く。化学肥料や灰などよりも効果があった。もっと鶏糞を購入しよう。

地中海のランベドゥーサ(イタリア)やマルタでは103日以降も海難事故があい続いている。ここ20年間で2万人近い難民が地中海で命を失っているのだという。生きて欧州に渡れる確立はしかし80%程度。それでも地中海を渡る難民は後を絶たない。

フランスがやっと重い腰をあげた。外務大臣ファビュスLaurent Fabiusが昨日13日(日)バンギ空港に降り立った。大統領オランドが国連総会で中央アフリカ共和国がソマリアのようなことになると警鐘を鳴らしたことを受けてのこの訪問らしい。
中央アフリカ共和国の反政府連合軍「セレカ」は今年3月首都バンギ占領後先月解散したとのことだが、首都および地方の治安は依然として悪い。政府はフランスに助けを求めていたがこれまで無視されていた。RDCコンゴ赤道州ゾンゴ(バンギの向かいの都市)やオリエンタル州ボンドには中央アフリカ共和国から難民が押し寄せている。
かくしてフランスは中央アフリカ共和国に現在バンギ空港とフランス人居住者保護の名目で駐留させている400名のフランス兵に加えて350名から800名を派兵する考えようだ。「人道上の理由」を掲げているが、一方本音は、マリ北部戦線で追いやったイスラム勢力が中央アフリカ共和国では極めてマイナーなイスラムに合体して人口が500万しかない共和国を揺るがす危険、これにナイジェリアのイスラミスト「ボコ・ハラム」が援軍を送る危険、これらイスラムの動きの牽制にあると僕は思う。「人権の国」フランスは人道上の理由では動かないのが現実だ。
中央アフリカ共和国も1960年にフランスから独立以来、ボカサというクレイジーな独裁者を生み、ここ10年はボジゼFrançois Bozizeがク・デタ後独裁政治を敷いていた。ボジゼ独裁者を追い出してから治安のない国になった。ファビュス外務大臣は2015年には大統領選挙をせよと云っているそうだが、マリでもそうだが、この国で選挙の意味がどれだけあるのであろうか。とはいえ独立前夜ボガンダBarthélemy Bogandaなる理想主義の「アフリカの英雄」を生み出したのも中央アフリカ共和国に違いないのだ。
フランスだけの「努力」ではなく、アフリカ連合AUの「協力」で平和な「中央アフリカ」がやってくるように祈るばかりである。
ファビュス外務大臣(左、フランス)
ジョルジバ人道援助委員(中央、EU)
ムバズア外務大臣(右、中央アフリカ共和国)

Visite de Fabius en Centrafrique

Dernière mise à jour: 13 octobre, 2013 - 14:43 GMT BBC Afrique

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est arrivé dimanche en Centrafrique, accompagné par la commissaire européenne à l'aide humanitaire, Kristalina Georgieva.

La visite a pour but d'attirer l'attention de la communauté internationale sur une crise largement occultée par l'intervention au Mali pour stopper l'avance de rebelles islamistes vers Bamako en janvier 2013.
"En un mot, la situation est désespérée. La particularité, c'est que la population entière est impactée par le conflit", a déclaré dimanche la commissaire.
Selon Mme Georgieva, "il faut faire de l'humanitaire mais aussi restaurer l'Etat, car sans Etat, les seigneurs de guerre vont gagner".
Dans ce dossier Paris est en première ligne compte tenu des liens historiques avec son ex-colonie et de sa présence militaire sur place, mais désireux d'impliquer l'Afrique et l'ONU pour tenter de régler une situation explosive.
Il y a urgence, avait déclaré le président François Hollande en septembre à New York, soulignant le risque de "somalisation" de la RCA, lors de l'Assemblée générale des Nations unies.
La République centrafricaine s'est enfoncée dans la violence et le chaos depuis la chute en mars du président François Bozizé, renversé par une coalition de rebelles, la Séléka, aujourd'hui officiellement dissoute.
Le pays est livré à des chefs de bande et des mercenaires étrangers et les violences menacent de prendre un tour religieux entre chrétiens, qui constituent la majorité de la population de 5 millions d'habitants, et musulmans.
Des affrontements entre des combattants de la Séléka et des paysans exaspérés par les exactions des ex-rebelles ont encore fait des dizaines de mort en début de semaine dans le nord-ouest du pays.
"La Centrafrique c'est un petit pays mais qui cumule toutes les difficultés et tous les malheurs", déclarait récemment M. Fabius, rappelant les exactions, viols, meurtres, les 400.000 déplacés et le tiers de la population ayant besoin d'une aide humanitaire d'urgence.
La déliquescence de l'Etat a créé un appel d'air qu'ont saisi des mercenaires tchadiens et soudanais, ainsi que la rébellion ougandaise (Armée de résistance du Seigneur) sans compter l'arrivée probable de jihadistes chassés du Mali ou d'éléments de la secte nigériane Boko Haram.
Mobiliser la communauté internationale
Lors de la visite de quelques heures à Bangui dimanche, Laurent Fabius devait rencontrer le président Michel Djotodia, ancien chef de la Séléka qui tente désormais de prendre ses distances avec ses compagnons d'armes, et le Premier ministre Nicolas Tiangaye.
Il compte insister sur la nécessité de respecter la feuille de route qui prévoit une transition de 18 mois.
Il aura aussi des entretiens avec les représentants de la communauté française --il reste moins de 600 Français à Bangui--, verra les militaires français --400 hommes basés à l'aéroport-- ainsi que les représentants de la Misca la force africaine déployée en Centrafrique, qui doit compter à terme 3.600 hommes mais dont seuls 2.000 sont déployés sur le terrain jusqu'à présent.
Cette visite intervient trois jours après le vote à l'ONU d'une résolution initiée par la France, qui ouvre la porte à l'envoi de Casques Bleus en Centrafrique d'ici plusieurs mois.
Paris n'exclut pas d'augmenter à l'avenir le nombre de ses soldats, jusqu'à 700 hommes, mais "en appui" d'une force ayant un mandat clair et robuste, selon une source diplomatique.
"La RCA est sur le radar, c'est déjà ça. Mais pour le moment ni la France ni les Africains de la Misca n'ont vraiment l'envie d'aller faire le coup de feu, et le gouvernement de Djotodia flotte.

"Or tant que la situation sécuritaire n'est pas réglée, il n'y a rien qu'on puisse faire", estime Thierry Vircoulon, de l'International Crisis Group.

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