24 avril 2014

4月24日 古代エジプト人の食膳 Les Égyptiens de l'Antiquité étaient (presque) végétariens

Le jeudi 24 avril 2014
6時、快晴、24℃、65%。

殻付の南京豆を昨日ルーシー小母さんから買った。殻を割って豆を取り出し、フライパンで炒り出したが上手くいかない。長いこと炒っても豆が生のままだ。日を強くすれば焦げる。しょっちゅう豆をかき混ぜているわけにはいかない。そこで一計を案じた。塩を豆に混ぜるのだ。塩が湿気を吸ってくれる。成功。ピーナツが出来上がった。

ローマ時代にはピッツァもスパゲティもなかった。トマトが欧州に上陸するのは新大陸「発見」後である。スパゲティの原型は中国だから、これも大航海時代以降に導入されたものだ。
もっと古くといっても精々数千年前のことであるが、一般のエジプト人は何を食べていたのだろう。
結論は大麦をはじめとした穀類、野菜類である。エジプトの壁画を見ると牛や雁などが描かれている。けれども、これは聖職者や貴族たちが食したであろうと思われるが、一般大衆は、今日の菜食者(ただし乳製品が許容される菜食者)に似た食生活だった。
これを調査研究したのはリヨンの研究者たちである。『考古学ジャーナル』(Journal of Archaeological Science)誌の6月号に発表した。
食物の残りなどから、食物の種類を調べることができる。けれども量がわからない。そこで分析したのがアイソトープの割合だそうだ。そこでわかったのが、穀類が主であったことである。また毛髪の分析から、動物性たんぱく質の摂取量が決定できたという。
ナイルの魚が意外と一般人に食べられていなかったというのは何故なのだろうか。
一般大衆が食せるのは、今も昔も変わらないのかもしれない。RDCコンゴなら、主食がマニョック(芋)、トウモロコシの粉であり、芋の葉、カボチャの葉等々の野菜であり、多少余裕があるときにティラピアなどの魚や鳥肉、牛肉が食卓に上るのである。
記事中では同位元素のことが詳しく書かれている。しかし、中性子の数が6個から7個に増えたとして、重量がどれほど変わるのか普通は想像もつかない。どうやって計量するのか見当もつかない。記事を膨らませることはできても、読者の理解を助けてくれる説明とも思えなかった。僕が物理に弱い所為だけでもないと思う。
しかし、古代エジプトの農業や牧畜のことは既に研究されて、その耕作面積、収穫量、牧牛の頭数などもわかっているのではないか。とすれば、フレスコが上流階級の食事だと知れていれば、一般のエジプト人の食事内容もおのずと水量できる。アイソトープを持ち出すこともない結論なのではないか。
大麦の穂
今日では主としてビールの原材料のようだ
Les Égyptiens de l'Antiquité étaient (presque) végétariens

Que mangeaient les Egyptiens de l'Antiquité? Une équipe de chercheurs lyonnais s’est penchée sur la question, pour savoir si leur régime alimentaire a été impacté par le changement climatique, passant d’un milieu chaud à un milieu de plus en plus aride. Leurs résultats sont publiés dans le numéro de juin 2014 du Journal of Archaeological Science.

L’étude des restes archéologiques (pollens, graines...), permet de savoir quelles étaient les espèces végétales consommées.

Mais pour connaître la proportion d’une composante ou d’une autre dans l’alimentation, il a fallu étudier le «rapport isotopique de carbone». Qu'est-ce donc que cela? Alexandra Touzeau, doctorante au Laboratoire de géologie de Lyon et co-signataire de l’étude, explique le principe:

«Le carbone est un atome, avec des protons, des neutrons et des électrons. Il y a toujours 6 protons, mais le nombre de neutrons varie de 6 à 8. On obtient alors différents “isotopes” du carbone: le carbone 12 est composé de 6 protons et 6 neutrons, le carbone 13 de 6 protons et 7 neutrons, le carbone 14 de 6 protons et 8 neutrons... Les isotopes possédant plus de neutrons sont plus lourds: le carbone 12 est l’isotope le plus léger. Le rapport isotopique est le rapport de concentration entre  différents isotopes du carbone.»

Et le rapport isotopique est variable dans l’environnement:

«Le rapport est différent selon qu’on considère le carbone atmosphérique, le carbone des êtres vivants, ou le carbone de différentes roches. Tous les végétaux prélèvent du dioxyde de carbone pour leur photosynthèse. Ils utilisent ce carbone pour fabriquer des sucres et des protéines. Lors de l’assimilation du carbone atmosphérique, le rapport isotopique est modifié. On distingue deux grandes catégories de végétaux selon leur méthode d’assimilation du carbone: à partir du même dioxyde de carbone, ils obtiennent des rapports isotopiques dans leurs tissus (feuilles, tige...) très différents et caractéristiques de chaque catégorie de végétaux.»

On différencie donc les plantes «en C3» (quand le dioxyde de carbone se fixe sur la plante, le premier sucre produit a 3 atomes de carbone), comme l’ail, l’aubergine, les poires, le blé, et les plantes «en C4» (le même processus produit un sucre avec 4 atomes de carbone), comme le millet, le sorgho, le maïs, la canne à sucre... Du coup, c'est un bon outil d'analyse: «les rapports isotopiques du carbone (13C/12C) mesurés pour un individu dans différents tissus permettent de calculer les proportions de certaines catégories d’aliments pour cet individu», précise le résumé du CNRS.

Les chercheurs ont alors étudié différentes momies (et leurs os, leurs dents, etc.) datées de -3500 av. J-C à 500 ap. J-C, autrement dit, de la période prédynastique à la période gréco-romaine.

Résultat, les Egyptiens anciens ont «privilégié les végétaux en C3, pour environ 90%, et beaucoup moins les plantes en C4, pour environ 10%», déclare Alexandra Touzeau. Donc, ils ont préféré, tout au long de leur histoire, la consommation d’orge et de blé («en C3», si vous suivez), même s’ils avaient des échanges commerciaux avec des peuples cultivant des plantes «en C4» (millet, sorgho). Et ce régime est resté constant au cours du temps, même si les «C4» sont plus adaptées à un milieu plus aride.

Quant aux protéines animales, dont la consommation est détectée dans l’analyse des cheveux, elles sont présentes dans leur régime, mais en assez faible quantité, environ 30% du total des protéines, ce qui correspond au rapport présent chez les «ovo-lacto-végétariens actuels». Les gens mangeaient donc très peu de viande et encore moins de perche du Nil, ce qui correspond aux données historiques décrivant le salaire en nature des ouvriers, constitué surtout de céréales, légumes et légumineuses. 




Mais comme le précise Alexandra Touzeau, «ceci n’est pas vraiment en accord avec les représentations artistiques que l’on a des Egyptiens. Sur les fresques, on voit souvent des nourritures plus grasses, des vaches, des oies. Tous ces aliments n’étaient pas forcément accessibles pour le peuple, mais plutôt par les prêtres ou les nobles… ceux qui payaient les fresques».

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