30 avril 2014

4月30日 RDCコンゴ:モルガンの最期 RDC: information judiciaire ouverte sur la mort du chef maï-maï Morgan

Le mercredi 30 avril 2014
7時、快晴、24℃、65%。昨夜遅く24時過ぎ激しい雨が降っていた。

『アフリカン・マネージャー』誌電子版(29日号)によれば、RDCコンゴがアフリカ輸出入銀行(Afreximbank、本部カイロ)のメンバーになった。RDCコンゴのプライヴェート・セクターが融資を受けることができるようになった。
隣国ではアンゴラ、ザンビア、タンザニア、ルワンダがメンバーになっている。ルブンジ、南スーダン、中央アフリカ共和国、コンゴ共和国(ブラザビル)はメンバーになっていない。Afreximbankのメンバーになることは国内経済の成長に役立つと考えられるが、これは現首相で元中銀総裁であったマタタ・ポニョ氏の成果ではないかと思われる。

カタンガ州中央の脱線事故の犠牲者は鰻上りに増えている。キンシャサ中央政府はかたくなに74名だと主張しているが、現場から上がってくる数字は100名を超えている。200名に達するという声もある。州都ルブンバシから600kmしかない現場に到達するのに道路事情が悪く数日を要すること、通信手段が十分でないことなどから、現状把握ができないのである。さらに列車の乗客数もいつものことながらつかめない。なぜなら、販売した乗車券数は乗客の一部の数字に過ぎない。列車の通路から屋根まで無秩序に乗込んでくる「客」を制限できない。急ブレーキだけで空中に飛ばされた客が幾らもいたはずで、脱線となるともう悲惨である。この国の事故は、単なる事故に終わらず「人災」になる。
消防や救助隊の組織も行政は持ち合わせず(破壊されており)、赤十字だけが頼りのようである。

オリエンタル州イトリ県で暴れている通称モルガンを首領とするマイ・マイ(ギャング)がいることは既に何回か本ブログで書いた。
このモルガンことポール・サダラがコンゴ正規軍FARDCに拘束され414日(月)頃に殺されたようだ。ようだというのはRFI Radio France InternationaleおよびFrance24に送られてきたビデオではまだ生きていたからであるが、モルガンもよびその一派十数名がビデオに写っており、FARDCのイトリ県の責任者シカブウェSikabwe将軍の姿もあった。軍の説明ではこのビデオのあと、モルガン等が逃走しようとしたので撃ち殺したという。しかし、ビデオ撮影のあとで通過したみられる村では怪我をしていたが生きている姿が写真にとられこれもRFIFrance24に送られてきた。
ということは怪我が原因で死亡したみられるが、その怪我を負わせたのが誰かということになる。それが今まだ闇の中だ。
このモルガンの「変死」が当局の捜査対象になっているそうだ。というのはモルガンのマイ・マイが(反乱)軍として認識されれば、捕虜として「保護」されなければならず、「将校」としての待遇が要請されるのだという。僕は単に犯罪人として刑法によって裁かれるべきであったと考えるが「捕虜」とは如何。
マイ・マイ(ギャング)の親分モルガン
 RDC: information judiciaire ouverte sur la mort du chef maï-maï Morgan
par Sonia Rolley
media
Plusieurs miliciens de Morgan visiblement blessés à l'arrière d'un pick-up de l'armée, le 14 avril dernier, jour de la mort de leur chef. Photo exclusive transmise à RFI et France 24.
DR
 République Démocratique du Congo République Démocratique du Congo
Après la mission des Nations unies (Monusco), l'auditorat militaire de Bunia mène l'enquête et ouvre une information judiciaire autour des circonstances de la mort le 14 avril dernier de Morgan, le chef de guerre maï-maï du district de l'Ituri dans l'est de la République démocratique du Congo. Les premiers éléments des enquêtes menées sur le terrain, ainsi que des vidéos transmises à RFI et France 24, rélèvent un certain nombre de zones d'ombre.

Dans la dernière vidéo reçue par RFI et France 24, Morgan est au milieu de militaires congolais à Molokaï. On y voit le général Fall Sikabwe chargé des opérations de la zone de l'Ituri. Lui et ses hommes viennent de rejoindre le convoi FARDC (forces armées gouvernementales), parti le matin de la localité de Badengaïdo avec Morgan et une dizaine de ses miliciens.

A l'image, plusieurs dizaines de soldats congolais sécurisent le périmètre, éloignant les habitants qui cherchent à s'approcher et bloquent la route en amont. Paul Sadala, alias Morgan, écoute le général, visiblement nerveux et le regard inquiet. Selon le gouvernement, le chef de guerre et ses hommes auraient dans les minutes qui suivent cette vidéo, cherché à fuir, obligeant les militaires à leur tirer dessus. Un premier bilan faisait état de sept morts du côté des miliciens, et de trois soldats blessés. L'incident a donc lieu à Molokaï.

Morgan serait mort de ses blessures

Mais le chef milicien et ses hommes sont vus dans le village voisin, à Mambasa. Ils sont blessés, mais vivants, transportés à l'arrière des pick-up de l'armée congolaise. Des photos de lui et ses miliciens blessés ont été prises entre Molokaï et Mambasa dont une a été transmise à RFI et France 24. Aucun milicien ne sera amené dans le centre de santé de Mambasa. Morgan meurt des suites de ses blessures d'ici au village suivant, Komanda.

Selon une source proche des enquêtes, il y aurait peut-être plus qu'un défaut de soins puisque le chef de milice et ses hommes pourraient avoir été maltraités une fois blessés. C'est pourquoi une expertise médico-légale a été ordonnée. « S'il est avéré que des militaires ont joué un rôle actif dans cette mort, cela sera constitutif de crime de guerre », explique cette même source, évoquant la convention de Genève.


Paul Sadala, de son vrai nom, s'était rendu quelques jours plutôt. Il bénéficiait du statut de prisonnier de guerre, même s'il devait répondre de ses crimes devant la justice militaire congolaise. Au total, deux procédures contre trente-cinq de ces miliciens sont en cours à l'auditorat militaire de Bunia pour crimes contre l'humanité, notamment des meurtres et des viols.

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