18 août 2016

8月17日 RDCコンゴ:北キヴ州ベニ市民の抵抗 RDC : la tension reste vive à Beni

Le mercredi 17 août 2016
7時、快晴、21℃、50%。

北キヴ州ベニの死者は36名から50名を越すと報道修正がされている。実数は分からない。また、ウガンダ系イスラム反政府軍、ジハディストとコンゴ政府は「ジハディスト」の存在を強調しているが、その事実もまた分からない。

北キヴ州のベニ市民が街に出てデモを繰り返している。先週13日(土)ベニ市民がウガンダ系反政府軍に50名以上殺された。市民の安全を守れないキンシャサ政府に対する抗議である。デモ隊に警察は催涙弾で「応戦」し、デモ参加市民を逮捕した。
16日(火)にはポニョ首相が来て犠牲者の追悼をしたが、市民からはブーイング。
ベニの外国軍による犠牲は、RDCコンゴ東部の戦闘の象徴になっている。現カビラ政権が市民を守れない、無力であることをさらけ出した。警察や国軍はデモ隊を「蹴散らす」のではなく、当局も市民に耳を傾け、市民の安全を確保する方策を出さねばならない。
ベニ市は、マーケットも商店も閉鎖、露天商も通りにでられない。家に閉じこもって恐怖におびえている市民も多いようだ。
国連軍Monuscoも何もできなかった。市民の怒りはつのる。

RDC : la tension reste vive à Beni
17 août 2016 BBC Afrique

Une manifestation à Beni, où des massacres de civils surviennent depuis deux ans (photo d'archives).
Après les sanglantes attaques du weekend, la situation est encore tendue à Beni, une ville située dans l'est de la République démocratique du Congo, où cinq personnes au moins été arrêtées ce mercredi, selon une source policière.
De violentes échauffourées ont éclaté ce matin, dans cette petite ville.
Quatre jours après le dernier massacre qui a fait une cinquantaine de morts, la population est descendue dans la rue pour manifester sa colère.
Les manifestants protestaient contre l'incapacité des autorités à protéger les civils des massacres à répétition depuis deux ans dans leur région.
La police a fait usage de tirs de sommation et de gaz lacrymogènes pour les disperser.
D'après des témoignages d'habitants de Beni, les manifestants voulaient déposer un mémorandum à la mairie de la ville, pour dénoncer les massacres, mais la police les a empêchés de le faire.
Ils ont alors brûlé des pneus et ont érigé des barricades sur le boulevard Nyamwisi, la principale artère de la ville.
Les manifestants ont lancé des slogans hostiles au pouvoir et ont arraché des drapeaux du parti de Joseph Kabila, le président congolais.
D'autres habitants se sont terrés chez eux, observant les émeutes la peur au ventre.
C'est le cas d'un jeune homme qui, depuis lundi, n'a pas pu quitter son domicile et a peur de se retrouver à court de provisions.
"Il n'y a pas de marché ici. Pas de boutique non plus. Il n'existe pas de banque, même pas d'endroit où l'on peut acheter une carte téléphonique. Nous menons une vie difficile. C'est comme si nous ne sommes pas protégés par les forces gouvernementales", a-t-il dit à BBC Afrique dans un entretien par téléphone.
Mardi, le Premier ministre Matata Ponyo s'est rendu à Beni pour présenter les condoléances du gouvernement aux parents des victimes des massacres du weekend dernier.

Mais il a été hué par une foule qui a dénoncé l'incapacité des autorités à protéger les civils.

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