28 août 2016

8月26日 ビキニじゃない、ブルキニで海水浴はいけないか En Algérie, le burkini est «une négociation entre la femme et la société»

Le vendredi 26 août 2016
6時半、快晴、21℃、40%。昨日より1℃低い。この差が肌でわかる。ちょっと肌寒いのだ。

嘗て僕の母はアルカイダの首領ベン・ラディンをTVでみて、「悪人にはみえないわねぇ」といっていた。そう、悪人がみんな人相が悪い、恐ろしい顔をしているとは限らない。

驚きだ。ブラッキーちゃんはどんどん成長しているが、女の子ではなかった。男の子。困ったなぁ。チーコちゃんやマーゴちゃんと子供を作ったらどうしよう。まだ生後4か月だから大丈夫だろうけど、先が心配だ。去勢するか。ここの医者じゃ安心できないぞ。

庭のハイビスカスが18輪咲いている。8月が最盛期だったかなぁ。一年中さいていることは咲いているのだが、これほどの数は咲かない。命は短いので一度に18輪は多い。木は4本。

ヤギが3匹庭に入り込んできた。植木を食べている。

「ブルキニ」Burkiniと聞いて韓国料理かと思った。それが女性の水着とは知らなかった。オーストラリアのデザイナーが考案したイスラム女性用の水着だそうだ。登録商標。
フランスのコートダジュールのカンヌやニースでこれを着てビーチに入ることを市が禁止した。そこでフランス中をわかすスキャンダルになった。今月のことだ。
ブルキニを着たってイスラム法では、どうも、女性が海水浴をするのは歓迎されない。講習の前で「はしたない」ということらしい。
フランスの地中海を挟んだ隣国アルジェリアの海岸でも、ブルキニを着た女性が増えているという。2000年以前は、普通の水着を着て泳いでいた。とくに夏はフランスに移民したアルジェリア人がヴァカンスで帰国、彼女たちは波と戯れていた。地元のおばさんたちは水着をきていなかったし、海にも入らなかった。
ブルキニは水着であって外出着ではない。でも禁止された。
フランスの国務院(Conseil dEtat、最高行政裁判所)は26日(金)紺碧海岸都市の条例を違法と判断した。ブルキニが公衆の秩序を乱すとはいえない、個人の自由だと云う訳である。当然の判断だろう。
「ブルキニ事件」の背景は、イスラムに対する偏見と実は「恐れ」であろう。ビーチは学校にスカーフ(foulard、ヒジャブ)をつけて登校するのとは違う。政教分離laîcitéの問題にはならない。
しかし、ブルキナを着ることはイスラム側の自己主張であることはまちがいない。イタリアの海岸ではイタリア女性もビキニを着ても胸を出せない。フランスではごく普通に胸を隠さない女性が多い。そのためイタリアからフランス側に来て自由を享受するイタリア女性がいる。その開放的なフランスで、ブルキナは確かに相応しいとは思えない。ひとつの挑発provocationと受け取られるのも当然だ。
しかし一方、フランスは寛容toléranceの国ではなかったか。ナチュラリストのビーチが各所にあるフランスだ。カンヌの郊外にもある。普通のビーチならブルキニも構わないと思う。スエーデンではブルキナをプールで貸し出しているそうだ。
ブルキニを女性テロリストが身に着けるわけでもなく、厳しい回教徒のサウジ女性は紅海のビーチにも行けない。
フランスよ寛容であれ。
顔を隠せないブルキニで海水浴
(アルジェリアの海岸で)
En Algérie, le burkini est «une négociation entre la femme et la société»
Août 2016 Slate Afrique

Loin de la polémique qui a secoué les plages françaises, le burkini rencontre un beau succès sur l'autre rive de la Méditerranée.
C'est une polémique qui a secoué l'été français, assombri par l'attentat de Nice le 14 juillet. Faut-il bannir le burkini des plages de l'Hexagone? Des élus municipaux du sud de la France, à Cannes, Nice ou Mandelieu, ont déjà fait ce choix. Aussi appelé hidjab, le burkini est un justaucorps en lycra assorti d’un pantalon, d’une petite robe et d’une cagoule recouvrant la tête et le cou. Les décrets municipaux interdisent son port au motif d’un risque de trouble à l’ordre public et d'atteinte à la laïcité. Un débat difficile, comme l'explique Henri Tincq sur Slate.fr.

«Sans doute enfin faut-il s’interroger sur la progression de cet islam "salafiste", même dans sa variable "piétiste" ou non-violente, qui entend s’ériger en "contre-société" moderne, contester les valeurs et les mœurs du monde occidental et démocratique. Un islam radical qui déteste les principes d’une liberté confondue systématiquement avec la licence et qui fait mine d’ignorer, ou de ne pas comprendre, les aspirations et les campagnes en faveur de l’émancipation et de l’égalité des femmes», écrit Henri Tincq, tout en dénonçant l'hystérisation du débat religieux en France, «symptôme d’une société française malade de l’islam».

Bikini contre burkini

De l'autre côté de la Méditerranée, en Algérie, le burkini soulève également des questions, mais pas les mêmes. En terre d'islam, ce maillot de bain qui laisse la femme voilée rencontre un grand succès. «Il suffit de se promener le long du littoral algérois pour constater que la plupart des femmes algériennes boudent le maillot de bain. La tendance générale est à la "pudeur", de sorte que l’on voit de plus en plus de femmes vêtues d’un burkini», rapporte le site Algérie Focus.

Mais à Alger, on s'interroge aussi. Le burkini est-il une libération pour la femme voilée qui peut ainsi se baigner? Où est-il un diktat imposé par les hommes pour brimer la femme?

Le magazine Jeune Afrique expliquait en août 2015 que la vogue du burkini sur les plages algériennes témoignait de l'islamisation de la société, tout en étant le symbole du fossé qui sépare l'Algérie rurale et les grandes villes où les tenues des femmes sur les plages sont bien plus mixtes.

«Une négociation entre la femme et la société»

«Les plages maghrébines subissent les changements profonds qui bouleversent les sociétés de la région, tiraillées entre modernité et traditions, libertés individuelles et interdictions religieuses, ouverture sur le monde et repli sur soi», analysait Jeune Afrique.

Pour Fatima Oussedik, professeur de sociologie à l'université d'Alger, qui s'est confié à Alégrie Focus:

 «La question qui se pose ici est celle de la présence du corps féminin dans l’espace public (...) À la plage, on constate une négociation entre la femme et la société qui passe par le costume. En d’autres termes, ce qu’on observe sur les plages algériennes, c’est un lent mouvement de réintroduction du corps féminin dans l’espace public, un mouvement qu’il ne faut pas brusquer», conclut-elle.

Slate Afrique

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